Retour sur la formation liturgique du 11 février dernier à Labastide-Murat
Mardi 7 mars 2023, par Moments forts paroissiaux
//Témoignage d’Henri :
La formation, qui a duré toute la journée, comportait six thèmes différents présentés par six conférenciers différents :
- Psaumes,
- Chants liturgiques,
- Autel,
- Un exemple d’œuvre d’art,
- Procession des offrandes,
- Entretien des objets rituels.
Les informations données ont été beaucoup trop nombreuses pour être restituées dans cet article. Cependant je me tiens à la disposition de qui veut pour lui transmettre mes notes. Je vais juste ici donner quelques grandes lignes qui ressortent nettement ainsi que les précisions qui permettent de mieux participer à la messe.
« Le rite est en soi une norme, et la norme n’est jamais une fin en soi, mais elle est toujours au service d’une réalité supérieure qu’elle entend protéger […] Le mystère pascal est rendu présent afin que les baptisés, par leur participation, puissent en faire l’expérience dans leur propre vie […] L’art de célébrer doit être en harmonie avec l’action de l’Esprit » (pape François)
Le cérémonial de la messe est directement inspiré du cérémonial juif existant avant Jésus (pratiqué aussi par Jésus) et que les premiers chrétiens, Juifs convertis, ont naturellement suivi en l’actualisant à la nouveauté du Christ. Spécialement ici à propos de l’autel, lieu du sacrifice rituel, de la liturgie chantée, souvent sur la base des psaumes et accompagnés d’instruments de musique et de la procession des offrandes. Il n’y a donc pas eu de discontinuité dans le culte rendu au Dieu unique. L’art de célébrer consiste à respecter les règles liturgiques dans la mesure du possible en gardant la liberté de s’adapter au mieux aux conditions réelles.
Les psaumes sont une école de louange. D’ailleurs le mot Alléluia provient de Allélu Ya qui, en hébreu, signifie : louez Dieu. Toutes les émotions sont présentes. Il y est très souvent évoqué le corps. Et l’assemblée y tient une place très importante. D’ailleurs, étymologiquement, la liturgie est l’action d’un peuple. Les instruments de musique tiennent aussi une place importante. Les psaumes sont très présents dans les prières juives et chrétiennes. Le chantre, ainsi que l’Assemblée qui répond, est au service de la beauté de la prière des psaumes. Le psaume (ou le cantique biblique) répond à la première lecture et ne peut pas être remplacé par une autre forme de chant ou de musique.
Les chants liturgiques font partie complètement de la liturgie. Chez les Juifs les mots étaient cantilés (plus ou moins accentués), puis chez les grecs, puis chez les latins. Ainsi naît le Grégorien. Vient la Schola au 7ème, puis la Polyphonie au 9ème, puis les pièces orchestrées au 19ème. Vatican II revient sur la nécessité de la participation priante de l’Assemblée sur un mode populaire. Il doit remplir quatre fonctions : solennel, exprimant la foi, beau pour rapprocher de Dieu, liant l’Assemblée. Dès lors se succèdent trois grandes périodes : les créateurs pionniers en langue française dans les années 60, puis l’influence commerciale délétère pop et rock des années 70-80 et enfin l’influence des communautés charismatiques qui permettent de retrouver des chants priant de qualité. Pas seulement l’orgue mais tous les instruments sont désormais autorisés. Attention à l’effacement relatif du chantre de façon à ce que tout converge uniquement vers l’autel.
Jésus est à la fois l’offrande, le prêtre et l’autel. En souvenir du dernier repas les premiers chrétiens célébraient pendant le repas.Puis, il a été nécessaire de ritualiser. L’autel est alors une table ornée d’une nappe en honneur de l’invité. Mais comme rapidement les messes ont été célébrées dans les maisons des premiers martyrs, sur leur tombeau, l’autel a aussi cette signification, puis cette forme possible.
La procession, héritée elle aussi du rite juif, fait partie intégrale du rite de préparation de la prière eucharistique. Là encore elle traduit la participation de tout le Peuple de Dieu (on retrouve cette participation à chaque étape de la messe, jusque dans les rôles autour de l’autel). Sont donc apportées en processions les dons du peuple et les dons sacrés. Les premiers ne seront cependant pas déposés sur ou auprès de l’autel si c’est de l’argent. Le chant accompagne la procession.
Enfin il a été expliqué comment entretenir le linge sacré (pâle et corporal, en contact direct avec le Corps du Christ, lavés une première fois à la main avec du savon naturel et dont on jette l’eau de lavage dans la terre, lavés une seconde fois en machine, et les nappes, purificatoires, manuterges pouvant être lavés directement à la machine), comment entretenir les objets sacrés et les vêtements sacrés (la présence de la très mince couche d’or en surface impose des précautions pour éviter l’usure prématurée). Les objets cassés ou dégradés doivent être brûlés ou enterrés. Il est de plus en plus conseillé de ne garder qu’une demi hostie dans la réserve eucharistique (tabernacle) à cause des vols pour utilisation sacrilèges pendant les rituels sataniques. La sacristie quant à elle doit évidemment être bien tenue.
Henri